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Ms 2073 (Carpentras), I, 0, 0, f
Herbier lié
Ms 2073 (Carpentras)
Objet lié
Auteur
[Prénom inconnu] Viguier
Texte
+ 1°. Ces feuilles d'herbier proviennent d'une collection faite par J. Jacques Rousseau au chateau d'Ermenonville près de Paris, propriété du Marquis de Girardin. Cette collection passa plus tard dans les mains de la fille du Marquis, Mlle de Girardin, qui devint la femme de Mr Barbet receveur des finances du départ. de l'Hérault et qui remit elle même ces feuilles, en 1834, à M. Bonaventure Laurens mon grand père, de qui je les tiens. (voy. ci dessus, la note sur papier gris).
C'est aux dernières années, sinon aux derniers mois de la vie de J. Jacques qu'il faut attribuer la date de cet herbier. En effet, [revenu] se fixer à Paris vers 1770, Rousseau se retira définitivement au chateau d'Ermenonville en 1778 et y mourut quelques semaines après.
Cet herbier est fait sur papier collé, blanc vergé de format 23 [ctm ?] / 35 et portant dans la [pâte] les mots : FIN DE ADURANTON D. OSSEDAT DE L'AN 1442 [lire : 1742 ?]. avec une grappe de raisin au dessous.
Les plantes sont fixées soit par des [bandes] de papier collé, soit par des épingles (les épingles qui fixaient la scabieuse du milieu [étant] tombées, je l'ai maintenue par des [boutonnières] dans le papier). Elles sont distinguées par des numéros, des noms français ou des noms latins tirés des Institutiones rei herbariae de Tournefort ou des ouvrages de Linné et de Jussieu. La plupart de ces déterminations paraissent exactes, mais on peut se demander si elles sont dues à Rousseau lui même ou a quelque ami complaisant. La légende naïvement ignorante qui se trouve a coté de la scabieuse (au milieu du cadre) [?] il me semble une pareille supposition et laisse supposer que Rousseau avait une très médiocre confiance dans sa science botanique qui datait cependant déja de 1763-64 pendant son séjour à Motiers près de Neuchatel, année ou ses historiographes disent qu[']il commença à s'occuper de cette science.
On peut rapprocher ces observations de celles qui ont été consignées dans une notice publiée en 1894 par un botaniste suisse d'Aigle (ct. de Vaud), Mr Paul Jaccard, sur un autre herbier de J.J. Rousseau [en note : à consulter aussi le volume de M. Paul Jansen sur "Rousseau botaniste."]. L'herbier décrit par M. Jaccard, qui a pu l'examiner à Paris, appartient parait il actuellement à la baronne Bartholdi. Il avait été fait en 1773 par J. Jacques pour Mademoiselle de Lessert et se compose de 180 plantes très bien conservées. D'après le botaniste suisse, nombre de plantes de cet herbier sont accompagnées de notes curieuses [et] lettres qui montrent que Rousseau cultivait la botanique en "amateur sérieux" et qui "dénotent chez lui un sens profond de naturaliste".
Les étiquettes qui accompagnent les plantes renfermées dans le présent cadre [ne] paraissent pas engager a adopter tout de suite cette opinion ; mais je n'ai pu, pour ma part, consulter le mémoire original de M. Jaccard.
2°. + Les feuilles du saule du tombeau de Napoléon à Ste Hélène, furent rapportées par [un] médecin de marine à Mr Delile [professeur] de Botanique à la faculté de médecine de Montpellier. Delile avait comme savant, accompagné Bonaparte dans l'expédition d'Egypte et cet échantillon botanique devait être pour l'ancien membre de l'Institut d'Egypte un précieux souvenir.
Nota : Dans le cas ou ces plantes paraitraient attaquées par les insectes, il suffirait de fendre légerement le papier et de verser entre le verre et les plantes une petite quantité de Benzine rectifiée. Celle ci s'évapore sans faire tache.
Mai 1895
[Signé :] M. Viguier
Date
mai 1895
Disposition
Autre
Précision de la disposition
dos du cadre, sur une feuille collée
Type d'annotation
possesseurs, description et histoire de la collection
Technique d'écriture
encre